Elle sombre
Elle sombre
Dans un gouffre d’une noirceur illimitée
Plus une ancre où s’accrocher
Le vide est oppressant et le silence
Sans écho ni résonance
Elle sombre
La gravité l’emporte avec fureur
Mêlant ses peurs à ses pleurs
Ses mains s’agitent dans le rien
Ses doigts cherchent un soutien en vain
Elle sombre
Le courant souffle dans ses cheveux
Le froid lui glace le sang déjà bleu
Dans sa bouche l’amertume l’envahit
Son corps n’est plus qu’un espoir anéanti
Elle sombre
Une larme s’échappe et prend de la hauteur
Sur ce corps éteint, aspiré vers les profondeurs
Elle la devine légère dans l’oubli
Soudain détachée de cette tragédie
Elle sombre
Elle ne pouvait que fuir les sévices de ses terres
Tant de sang, de barbelés franchis et de poussière
Elle sombre en pleurant ses enfants condamnés
Tous dans l’oubli à jamais immergés.
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